Je crache de l’eau. Je crache de l’herbe. Je crache des pierres. Je crache la Terre.
Et j’en chie. Je crache du sable. Je crache du sel. Je crache un soir Puis : oh, un rayon vert.
Et j’écume.
J’ai vomi des souvenirs. J’ai vomi mes rêves. Puis j’ai vomi une serpillère, lentement, doucement, méthodiquement.
Et j’en rie.
J’ai trop parlé. Je n’ai rien porté. J’ai laissé les vitres ouvertes et 4 places vides.
Et je roule encore.
L’eau, l’herbe, les pierres, la Terre, le sable, le sel, un soir puis le rayon vert. Les souvenirs, les rêves, la serpillière. Je ne dis plus rien. Je reprends tout. Je porte tout. Je ne roule plus. Je marche.
C’est dur.
En septembre, je crie l’entrée dans une gorge nouvelle. Je cherche la cascade. Et je crie encore un chemin à la craie, un chemin que je crée. J’arrive enfin et je souhaite tout laver, lentement, doucement, méthodiquement. L’eau, l’herbe, les pierres, la Terre, le sable, le sel, un soir, le rayon vert, les souvenirs, les rêves, la serpillière. Tout laver. J’écris.