Le chagrin d’amour c’est d’abord la souffrance du manque.
Et le manque c’est violent.
Le manque c’est n’importe quand, et c’est n’importe quelle durée.
Le manque ça vous torture et ça vous laisse par terre, le corps froid et transpirant, puis ça vous quitte d’un coup sans raison.
Le manque, ça gagne face aux obligations, ça gagne face aux responsabilités, ça gagne face aux extrêmes urgences,
le manque, ça gagne face à tout.
C’est aussi essayer de n’être plus rien l’un pour l’autre, après des années à faire tout le contraire.
Ne plus avoir d’attentions, ces pensées cardiaques, qui font à la vie ce que la poésie fait aux mots, un petit tour de magie.
Comprendre pourquoi elle est partie c’est comprendre pourquoi elle n’aime plus.
En essayant de répondre à cette question on cherche ce qu’on a raté, on cherche ce qui peut être à l’origine du tarissement de son cœur.
On apprend à se désaimer.
Le pire parfois dans les blessures d’amour, sont les blessures d’amour propre.
Et puis un jour on réalise qu’on fait fausse route, que tout n’est pas à jeter chez soi ( il faut trouver le bon miroir ) et on est pris de colère.
À cause de toi, se dit on, j’ai failli reussir à me detester.
C’est une étape formidable la colère, car c’est le début du renouveau.
On a pas deux fois l’occasion de faire une premiere impression
C’est fini sans vainqueur sans vaincu
Sauf le cœur et le cul
Et les nerfs qui accusent le coup tant la guerre a duré